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Une coccinelle pensive

Une étoile filante mais aucun vœu, un été indien qui entre en fusion de colère, un nuage de frustration sans feu, un printemps sans bourgeon de joie, des sous-bois frémissant de peur… Que se passe-t-il dans le monde ? Que se passe-t-il à Nosyland

Je me tenais sur une poutre du plafond, observant l’archimage et l’archiviste en pleine conversation. J’avais un certain penchant pour l’observation silencieuse, pour glaner des indices subtils sur la nature changeante de ce pays mystérieux. Qui de mieux à espionner que ces deux-là, avec leur silence plein de sens et leurs missives secrètes. Les sourires fugaces, les froncements de sourcil, les regards perdus, tout était matière à réflexion pour moi.

« Ah, nos chers citoyens de Nosyland », marmonnai-je à moi-même, « Ils ne savent pas ce qui les attend, mais je sens que l’air est chargé d’électricité. Une tempête approche, une tempête intérieure, pour être plus précise. »

Je me mis à battre des ailes et m’élevai légèrement dans les airs, cherchant une vue d’ensemble sur ce lieu rempli de mystère j’avais appris dans l’éternité qu’en de telles circonstances, il était nécessaire de prendre de la hauteur. J’étais parfaitement consciente de l’importance de ce moment. Une phase d’évolution planétaire n’était pas une chose à prendre à la légère, même pour cet endroit aussi énigmatique qu’est Nosyland.

Dans cette époque de bouleversements émotionnels intenses, il faudrait inviter chacun à revenir à soi, à se recentrer dans son corps, à être attentif à sa respiration, à prendre conscience de son propre être pensai-je. Ce n’était pas le moment de fuir la réalité ni de résister aux émotions qui surgissaient, mais bien de les accueillir, de les ressentir pleinement.

Je me posai sur le rebord d’une fenêtre, un regard perçant parcourant la foule. 

« Oh, je les entends déjà. Les murmures inquiets, les soupirs de perplexité. Ils se demandent ce qui leur arrive, pourquoi tout semble si différent dans le subtil alors que rien à changer au regard de leurs cinq sens. Mais, cher citoyen, si seulement vous pouviez voir au-delà de la surface de cette tempête émotionnelle !!”

Je me redressais, mes ailes battant doucement pour me maintenir en équilibre. « Sommes-nous prêts à Nosyland ? Avons-nous d’autres choix ? Peut-on encore avoir le luxe de résister, de lutter contre la vague ? Ou simplement choisir de surfer sur son élan puissant ? »

Peut-être notre mission est d’incarner la lumière ? Devenir des phares dans cette tempête…

Je vais de ce pas consulter mes amies lucioles.

Évidemment… Il y aura ceux qui choisiront de se refermer, de fuir ou d’attaquer. Peut-on espérer mieux de la nature humaine ? 

Mais surtout ! Y aura-t-il une véritable transmutation ? Une expérience uni-vers-celle ?

Irons-nous au-delà, du miroir ?

Et je pensais dans un clin d’œil malicieux, “Alors, chers citoyens de l’énigme éternelle, que choisirez-vous ? Rester dans votre présence, ou succomber à la vague ? Retrouverez-vous la beauté enfouie dans vos cœurs assombris ?

La réponse, comme toujours, est entre vos mains… ou plutôt, entre vos ailes…

Fin de la première chronique.

Ce texte fait partie d’une série de texte 😉

Texte précédent  : La nuit s’achève enfin…

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Chroniques Chronique1

Wendy Grondin

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