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Les femelles grosystes ont de drôles de coutumes.

Les femelles grosystes ont de drôles de coutumes.
Nous, les Smurfs vivons plusieurs centaines d’années, contrairement aux grosystes qui atteignent rarement la centaine. J’ai pu donc observer plusieurs générations de ces êtres.
J’ai du mal à m’expliquer le masochisme latent, surtout chez les femelles. Elles s’infligent des rituels et des tenues relevant parfois de la torture, cependant, lors de ma dernière sortie de la caverne n°5, j’ai pu constater quelques changements, parfois dans le bon sens, parfois pires….
La mode grosyste évolue de plus en plus vite. En ce moment la tendance est plutôt au mou, ample avec peu de différences entre les mâles et les femelles. Beaucoup de vêtements sont troués, les pantalons laissent voir les genoux, mais elles ne les réparent pas. Le plus étrange, est que ces vêtements sont vendus déjà troués !
C’est vrai que vu leur taille, il faut beaucoup de matière pour fabriquer des vêtements, alors que nous trouvons dans la nature tout ce qu’il faut pour décorer notre corps : fleurs, feuilles, tiges d’herbes tressées…
Si la tendance est plutôt au dénudement, à la transparence – les corps sont montés sans pudeur – certaines femmes par contre se voilent entièrement, ne laissant voir que leurs yeux. Mouvement réactionnaire ? venu de celles qui n’aiment pas leur corps ou pour un culte particulier ? Ou peut-être imposés par des mâles jaloux ?
Elles continuent à se peindre le visage de couleurs bariolées, ce qui pourrait être lié à une parade nuptiale, mais étrangement, celles qui s’y adonnent le font tous les jours, et pas uniquement en présence de leur mâle. Leurs ongles aussi sont peints et même rallongés artificiellement…
Les femelles grosystes portent toujours leurs poils de tête plutôt longs, bien que certaines maintenant les coupent très courts et même les rasent. Certaines les teignent de couleurs de plus en plus voyantes, et ce n’est plus uniquement pour cacher la blancheur qui intervient avec l’âge. Les brunes veulent être blondes, les rousses brunes, les blondes ajoutent des bandes de couleur, et certaines osent même des couleurs artificielles. Elles n’ont pas le pouvoir que nous avons d’afficher nos émotions par la couleur de nos cheveux, un peu comme les caméléons.
Les femelles organisent toujours leurs cheveux en ce qu’elles appellent des coiffures, mais celles de nos jours sont biens différentes des décennies précédentes, beaucoup moins sophistiquées, les femelles retrouvent leur nature sauvage il me semble. La tendance qu’ont certaines peuplades, à l’origine, ceux qui ont la peau noire, à laisser leurs cheveux s’emmêler en longs boudins, a gagné les femmes, et même celles qui ont la peau blanche. Peut-être un culte à Méduse ?
Certaines jeunes femelles ont enfin arrêté de s’arracher les poils qu’elles ont naturellement sur les jambes et sous les bras, mais par contre beaucoup se dessinent des motifs tribaux partout sur le corps. Ces pratiques qui n’existaient que dans certaines tribus lointaines semblent avoir gagné le monde entier. Je n’ai pas eu le temps d’analyser la signification de ces peintures rituelles, que les hommes se font aussi, pour déterminer si elles permettaient d’afficher une appartenance à une tribu ou un culte…
Tout comme les hommes aussi, certaines se percent le visage, la langue, mais aussi parfois les tétons, le nombril, et même le sexe… et accrochent des colifichets dans les trous formés. Il va falloir que j’étudie ces pratiques étranges.
Je suis heureuse de voir qu’elles ne s’étranglent plus la taille et qu’elles ne portent plus de structures métalliques pour gonfler leurs vêtements, même si certaines continuent à marcher sur des structures qui les obligent à être sur la pointe des pieds !
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clotilde

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