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Prélude : bonjour, curieux voyageur

Ah, bonjour, curieux voyageur ! Ah, non, ce n’est pas comme ça que je suis censée commencer, n’est-ce pas ? Mais qui se soucie des conventions de début de narration ? Après tout, dans le Pays de Nosyland, tout est en constante mutation, même les règles du récit. Je suis la résidente la plus ancienne de cet endroit étonnant, et je suis ici pour vous guider, d’une manière ou d’une autre. Attachez vos ceintures (enfin, si vous en avez) et préparez-vous à plonger dans les méandres de ce pays qui est tout sauf ordinaire.

 

Ah, Nosyland ! il n’y a vraiment pas d’endroit tout à fait comme ça, croyez-moi. C’est comme si la nature elle-même avait décidé de jouer un tour aux géographes. Vous pensez connaître la topographie ? Vous pensez pouvoir prévoir où vous mettrez les pieds la prochaine minute ? Eh bien, cher Touriste, détrompez-vous ! Ici, les montagnes majestueuses ont un sens de l’humour tordu. Elles fondent comme de la cire sous le soleil, laissant place à des océans sans fin, qui eux, ne sont pas si pacifiques que ça. Je vous suggère de garder une bouée de sauvetage à portée de main… ou plutôt de patte.

 

Et que dire de ces forêts luxuriantes ? Vous marchez tranquillement à travers elles, vous croyez être en pleine communion avec la nature, et soudain, elles s’évaporent. Poof ! Disparues ! À leur place, vous voilà face à des déserts sans fin, de vastes étendues de sable qui vous défient de trouver le moindre signe de vie. C’est un peu comme si le Pays de l’Énigme Éternelle vous disait : « Hé, je parie que tu ne peux pas me suivre ! » Alors, vous relevez le défi, bien sûr.

 

Mais ne vous méprenez pas, ce n’est pas un endroit simplement chaotique et capricieux. Vous voyez, chaque changement, chaque transformation, chaque disparition sert un but, même si ce but vous échappe souvent. C’est comme si le pays tout entier était un grand puzzle, et vous êtes la petite pièce perdue qui essaie de trouver sa place. Mais ne vous inquiétez pas, je suis là pour vous donner un coup de main… ou de patte.

 

C’est drôle, vous savez, d’être une coccinelle blanche ici. Les habitants me regardent avec curiosité, se demandant pourquoi je ne suis pas en train de voler de fleur en fleur comme mes confrères coccinelles ordinaires. Eh bien, laissez-moi vous dire que les fleurs, ici, ont des dents acérées, alors je préfère rester au sol et observer le spectacle. Mon allure discrète me permet de me faufiler partout sans être remarquée, et cela, cher voyageur, peut être un avantage considérable dans un endroit aussi énigmatique.

Maintenant, vous vous demandez peut-être pourquoi je suis ici, n’est-ce pas ? Pourquoi je vous parle de ce pays, de ses montagnes fondantes et de ses forêts volatiles ? Eh bien, disons que je suis un peu comme le gardien des secrets du Pays de l’Énigme Éternelle. J’ai vu des voyageurs de toutes sortes, certains effrayés, d’autres excités, et d’autres encore qui avaient simplement l’air perdus. Ils sont tous venus ici à la recherche de quelque chose, mais ils ne savaient pas toujours quoi.

Vous voyez, c’est le propre de cet endroit, il vous met face à vous-même, à vos désirs les plus profonds, à vos peurs les plus sombres. Il vous pousse à vous questionner, à remettre en cause votre perception de la réalité. Et c’est là que j’interviens, en quelque sorte. Je suis là pour vous guider, pour vous donner des indices subtils, pour vous faire sourire quand tout semble aller de travers. Oh, ne me sous-estimez pas, une petite coccinelle blanche peut en savoir long sur la vie.

Nosyland est un endroit où chaque pas que vous faites demande une attention totale, une précision millimétrique, car un seul faux pas et tout peut s’écrouler. C’est comme une danse sur un fil invisible tendu au-dessus de l’abîme, une danse entre les extrêmes. Parfois, vous vous sentez au sommet du monde, tout est parfait, harmonieux, en équilibre. Mais l’illusion de la stabilité ne dure jamais éternellement.

D’autres fois, vous êtes précipités dans les abysses les plus sombres, où la douleur, la tristesse et le désespoir vous assaillent. Vous perdez pied, la chute semble inévitable. Mais souvenez-vous, même dans ces moments de tourbillon émotionnel, la roue tourne toujours. Les extrêmes ne sont que des étapes transitoires sur votre chemin.

Et ne croyez pas que cet équilibre soit une fin en soi, non, non, non ! Vous n’êtes pas figé, immuable, mais perpétuellement en mouvement, façonné par vos expériences, vos choix et vos rencontres. Le point d’équilibre n’est pas un repère fixe, mais une cible mouvante. Il évolue avec vous et pour vous. Chaque jour, vous devez réajuster votre position sur le fil, adaptant votre équilibre à la personne que vous êtes devenue.

Oh, c’est une véritable danse, une danse entre l’ici et maintenant, entre vos rêves et vos réalités, entre la sérénité et le chaos. Mais je suis là pour vous rappeler que, même lorsque tout semble s’effondrer, c’est dans cette danse que réside la véritable beauté de la vie.

Alors, cher voyageur, que voulez-vous trouver dans ce pays énigmatique ? Quelle est votre quête ? Quels sont vos rêves et vos désirs les plus profonds ? Vous ne savez peut-être pas encore, mais c’est ici, dans ce pays, que vous le découvrirez. C’est ici que vous apprendrez à devenir le funambule intrépide de votre propre existence, à embrasser les extrêmes comme des opportunités d’apprentissage, et à trouver la grâce dans votre capacité à danser sur le fil.

Alors, préparez-vous à explorer les mystères de cette épopée, à vous émerveiller devant les défis de l’existence, et à embrasser l’art subtil de l’équilibre perpétuel. Vous ne serez jamais seul dans cette aventure, car, même si vous ne me voyez pas, je serai toujours là, la petite coccinelle blanche, prête à vous guider avec un clin d’œil et un sourire complice. Après tout, la vie est une énigme, n’est-ce pas ?

 

Ce texte fait partie d’une série de texte 😉

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Wendy Grondin

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