La Petite Souris se tenait devant son grenier de petite dent de lait, ou ce qui en restait. Un énorme chantier mené par les travailleurs de Grossiland avait balayé une grande partie de sa précieuse cachette.

La Petite Souris : « Oh non, mon grenier ! Ils ont tout détruit… mes petites dents de lait, mes souvenirs, tout a disparu… »

Un groupe de travailleurs de Grossiland s’activait non loin de là. Leur chef, un homme portant un casque de chantier, s’approcha de la Petite Souris, indifférent à la tristesse qu’il avait causée.

Chef des travaux de Grossiland : « Eh bien, eh bien, fiche le camp, Petite vermine ? « 

La Petite Souris, encore secouée par la perte de son précieux grenier, peina à retenir ses larmes.

La Petite Souris : « Mais vous ne comprenez pas, c’était bien plus que des dents de lait pour moi. Chaque petite dent renfermait un souvenir, une histoire, un lien avec les enfants du monde entier. C’était toute ma vie, une petite joie partagée avec tant d’êtres chers. »

Chef des travaux de Grossiland, haussant les épaules : « Nous avons un besoin urgent de pactole avant que tout ne s’écroule. Tout ce qui entrave nos recherches doit être éliminé. Nous ne pouvons pas nous permettre de passer à côté d’une opportunité. « 

La Petite Souris, résignée :  » Je vais devoir trouver un nouvel abri et recommencer à zéro. »

Sur ces mots, la Petite Souris s’éloigna, laissant, derrière elle, son trésor inestimable dévasté.

Heureux hasard ou mystère et boule de gum, la Petite Souris en quête d’un nouvel abri, entendit parler d’un pays nommé, Nosyland.

Ce pays, selon la Fée Feu Follet, était l’épicentre de la magie et le foyer d’une multitude d’espèces visibles et invisibles. Smurfs, Sourcières, Amazones trouvaient refuge dans cette terre préservée. Ici, chaque élément possédait un rôle sacré, de l’Arbre de la vie aux recoins de la petite voie intérieure. Nosyland était une mosaïque de trésors naturels, de la caverne de Tantine Maat aux lucioles du ministère de la lumière, tous fondus dans un patrimoine précieux.

Elle avait appris également qu’elle n’était pas la seule victime du géant Grossilandais. Pour eux, les arbres n’étaient que du bois à couper, les terres n’étaient que des mines à exploiter sans réserve. A Grossiland, la nature était réduite à sa plus simple expression financière.

Face à l’indifférence de Grossiland, de nombreuses créatures entreprirent un voyage migratoire vers Nosyland. L’onde d’une transformation imminente se propageait tel un murmure dans le vent.

Devant cette exode soudaine, le Roi par intérim de Nosyland se vit contraint d’engager des mesures d’urgence et convoqua l’ensemble des guides du Royaume afin que chaque nouveaux Touristes puisse trouver sa place.

Grossiland acceptera t-il cette exode floral? Etaient-ils destinés à s’affronter inévitablement ?