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Le Prince aux cinq armes

Introduction

Il existe un article qui fait une analyse de cette histoire, tu peux retrouver cette analyse en suivant ce lien.

Je t’invite à lire l’histoire avant pour te faire ton propre avis sur son sens.

Histoire

C’est l’histoire d’un jeune Prince qui venait d’achever son instruction militaire sous l’autorité d’un maître d’une très grande renommée.  Le titre de Prince aux 5 armes lui ayant été décerné comme symbole de sa distinction, il reçut les 5 armes que lui présentait son maître. Il s’inclina, se munit des armes neuves et prit aussitôt la route qui conduisait à la ville dont son père était Roi.
En chemin, il atteignit une certaine forêt, à l’orée de laquelle des gens le mirent en garde : Elle abritait un ogre. On l’appelait “Pelage de Glu”.

Mais confiant et sans peur, le prince rentra quand même dans la forêt. Alors qu’il progressait  , l’ogre se fit entendre puis se montra. Il était haut comme un palmier. C’était une créature répugnante. Il s’adressa au prince :

“Où vas-tu ? Halte ! Tu es ma proie !”

Le Prince répondit sans crainte car il avait grande confiance en lui et en ses armes empoisonnées. Ayant menacé l’ogre, il commença à décocher ses flèches mais elles restèrent engluées les une après les autres dans le pelage de l’ogre. 

Il menaça l’ogre une seconde fois et tirant son épée lui asséna un coup magistral. Mais l’épée s’englua dans le pelage de l’ogre. 

Alors le prince le frappa de sa lance. Elle aussi s’englua. Voyant cela, il le frappa avec sa massue. Mais elle s’englua aussi. 

Il dit : “Maître Ogre, tu n’avais jamais entendu  parler de moi auparavant. Je suis le prince aux Cinq Armes. Lorsque j’ai pénétré dans la forêt que tu infestes, je ne comptais ni sur des arcs ni sur d’autres armes : lorsque j’ai pénétré dans la forêt, je ne comptais que sur moi-même. Maintenant je vais te réduire en poussière.” 

Ayant ainsi fait connaître sa détermination, il poussa un cri et frappa l’ogre de sa main droite. Engluée. De sa main gauche. Engluée. De son pied droit. Englué. De son pied gauche. Idem. Puis sa tête : elle s’englua aussi. 

Le Prince aux 5 armes est cinq fois pris au piège, solidement englué en cinq endroits. Suspendu au corps de l’ogre. Mais il n’en demeure pas moins inébranlable.

Quant à l’ogre, il se disait : “ Cet homme est un lion, c’est un homme de noble naissance, il n’est certainement pas un homme de commun. Car bien qu’attrapé par un ogre tel que moi, il ne paraît ni trembler ni frémir. Depuis le temps que je dévaste ce chemin, je n’ai jamais vu un homme qui le vaille. Pourquoi donc n’a-t-il pas peur ?” 

Hésitant à le dévorer, il demanda au jeune homme : 

  • Pourquoi n’as-tu pas peur ? Pourquoi n’es-tu pas terrifié par la crainte de la mort ? 
  • Ogre, pourquoi aurais-je peur ? Une chose est, en effet, certaine : en une seule vie on ne meurt qu’une seule fois. Qui plus est, j’ai, dans mon ventre, un foudre*. Si tu me manges, tu ne seras pas capable de digérer cette arme. Je mettrai tes entrailles en lambeaux et en pièces et je te tuerai. Et alors nous périrons tous les deux. Voilà pourquoi je ne suis pas effrayé. 

A dire vrai, ce jeune héros n’était autre que le futur Bouddha dans une première incarnation.  

“Ce que dit ce jeune homme est vrai”, se dit l’ogre terrifié par la crainte de la mort. “Mon estomac ne saurait digérer la moindre parcelle de chair du corps de ce lion d’homme, serait-elle pas plus grosse qu’un haricot. Je vais le laisser aller !

Et il relâcha Prince aux Cinq Armes. Le futur Bouddha lui prêcha la doctrine, le soumit, l’amena au renoncement de soi et, par la suite, en fit un esprit habilité à recevoir des offrandes dans la forêt. Après l’avoir exhorté à la vigilance, le jeune homme quitta la forêt et, au sortir de celle-ci, raconta son histoire aux hommes. Puis il poursuivit son chemin.

Tu peux trouver une analyse de cette histoire dans cet article : https://blog.nosyland.com/index.php/2023/07/15/analyse-du-prince-aux-5-armes/

*Le foudre (vajra) est l’un des symboles majeurs de l’iconographie bouddhiste et signifie le pouvoir spirituel de la bouddhéité (illumination indestructible) qui fait éclater les réalités illusoires du monde. L’Absolu, ou Adi Bouddha, est figuré dans les représentations tibétaines en tant que Vajra-Dhara (en tibétain : Dorje-Chang), 

« Celui qui Tient l’Éclair Adamantin ». Dans les figures de dieux qui nous sont parvenues de l’ancienne Mésopotamie (Sumer et Akkad, Babylonie et Assyrie), le foudre, sous la même forme que le vajra, est un élément iconographique marquant Zeus en a hérité. Nous savons également que, chez les peuplades primitives, les guerriers appellent leurs armes des foudres.

Alex

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