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A cœur battant

A tous les Nosylandais,
Vous qui défiez l’apesanteur avec vos cœurs battants, vos âmes qui espèrent… N’est-ce pas de cette façon dont nous nous démarquons des Grosylandais, ces âmes aux repos…

A cœur battant

Elle cueille ses beaux jours comme la fleur qui s’ouvre,
Heureuse de ce monde qui soudain se découvre
Et ce nouveau soleil qui lui chauffe la peau,
C’est comme la première pluie que connaît l’escargot.
Elle sent le vent d’été chanter à son oreille,
Une douce mélopée qui résonne à merveille,
Alors elle se balance au rythme de ses vagues,
Et ivre de musique, son jeune esprit divague…
Il l’emmène en un songe qui se veut romantique,
Un ailleurs dont le charme lui semblerait mystique.
C’est ainsi qu’elle côtoie un bel étalon blanc,
Et sur son dos, assise, elle vole au firmament.
Quand elle revient à elle, les cheveux enfievrés,
Les bras levés au ciel, elle jure fidélité
A ce fougueux chemin, cette vie enivrante
Qu’elle a souhaitée sans cesse à chaque étoile filante.
Avant que ne se fanent la rose et son parfum,
Elle fera tout pour incliner son destin,
Trouver le cavalier de ce pur-sang royal,
Le conduire au zénith, le cœur en festival.
Et au soleil couchant, sa jeunesse passée
Sera le souvenir d’une vie éclairée,
Tout deux de s’endormir guettant le rayon vert,
Voici ce que recèle une âme qui espère.
Art : Marie-Paule Chabrolle, A cœur battant
Marmottine Babarde

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