Introduction
Dans cet article, on va analyser l’histoire peu connue : Le Prince aux 5 armes.
Que tu peux retrouver ici : https://blog.nosyland.com/index.php/2023/07/15/le-prince-aux-cinq-armes/
Pour l’analyse on va utiliser le concept de P.R.D.S, il s’agit de découvrir quatre niveaux de sens dans l’histoire : Littéral, Allusif, Symbolique/moral, Secret/profond.
Si tu veux en savoir plus sur cette méthode d’analyse je t’invite à lire cet article l’article du P.R.D.S
Sens Litéral (résumé) :
Au niveau littéral, le texte raconte l’histoire d’un jeune prince qui a terminé son apprentissage militaire et est surnommé le « Prince aux Cinq Armes ». Il décide d’entrer dans une forêt malgré les avertissements concernant un ogre appelé Pelage de Glu qui tue tous ceux qu’il rencontre. Le prince utilise ses cinq armes, une à la fois, pour attaquer l’ogre, mais toutes s’engluent dans le pelage de l’ogre. Malgré cela, le prince affronte l’ogre avec courage et ne montre aucune peur.
Sens Allusif :
Cette histoire est en réalité celle de Bouddha lors de sa première incarnation. La sagesse de ce récit consiste à comprendre que la force ne réside pas dans les armes ou dans quelconques objets.
L’ogre fait allusion au monde dans lequel nous engluent nos cinq sens et dont nos organes physiques ne peuvent nous délivrer. Pelage de Glu ne fut maîtrisé que lorsque le prince, le futur Bouddha, n’étant plus sous la protection des cinq armes et de ses qualités physiques passagères recourut à la sixième arme.
Les armes qui symbolisent les ressources et les compétences qu’il a acquises lors de son apprentissage ne lui serve a rien.
Seul invisible et sans nom : la foudre divine de la connaissance du principe transcendant, qui est au-delà du domaine phénoménal des noms et des formes lui porte le secours dont il a besoin.
Sens Moral :
Au niveau moral ou symbolique, le texte peut être compris comme une métaphore de la croissance personnelle et de la confrontation avec nos peurs et nos limites. Le prince représente un individu qui a atteint un certain niveau de maturité et de maîtrise de soi grâce à son apprentissage. La forêt avec l’ogre symbolise les épreuves et les tentations auxquelles il est confronté sur son chemin vers la réalisation de soi. Les cinq armes représentent les différentes compétences et ressources dont il dispose pour faire face à ces défis. L’histoire souligne l’importance de persévérer, de faire preuve de courage et de confiance en soi pour surmonter les obstacles qui se présentent.
Le conte souligne aussi l’importance de se connaître soi-même !
Nous avons ici l’image d’un héro, qui, tout en se laissant entraîner dans les méandres d’une expérience esthétique (« les cinq endroits » étant les cinq sens), est capable, du fait de sa supériorité morale intrinsèque, de se libérer lui-même et, par surcroît, de libérer les autres.
Sens profond:
Le prince aux cinq armes symbolise le potentiel humain et la capacité à transcender ces aspects négatifs grâce à la maîtrise de soi et à la sagesse acquise.
Le guerrier initié est un agent de la volonté divine, il s’entraîne à son art non seulement sur le plan pratique mais aussi sur le plan spirituel. La magie (le pouvoir surnaturel de la foudre), tout autant que la force physique, charge ses coups d’énergie !
La force du monstre de la phénoménalité se dissipa et en lui s’opéra alors le renoncement à soi-même.
Renonçant à lui même, il devient divin : un esprit habilité à recevoir des offrandes, comme est divin le monde lui-même lorsqu’il est reconnu, non comme une fin en soi mais simplement comme nom et forme de ce qui transcende tous les noms et toutes les formes, tout en étant immanent entre eux.
Dès lors il n’était plus pris au piège mais délivré car ce qu’il se rappela être à ce moment-là demeure toujours libre.
Pour un maître accompli, point n’est besoin d’arme physique, la puissance de la parole suffit.
La parabole du Prince aux Cinq Armes illustre ce thème. Mais elle nous enseigne aussi que celui qui ne s’en remet qu’à ses seuls talents empiriques et physiques, ou qui s’en flatte, est déjà vaincu.
(Si ce concept de guerrier spirituel t’intéresse je t’invite à lire cet article sur les enseignements de Carlos Castaneda )
Conclusion
Le « Mur du Paradis », qui dérobe Dieu aux regards de l’homme, est décrit par Nicolas de Cuse comme constitué par la « coïncidence des opposés », la porte en étant sous la garde du « plus haut esprit de raison qui barre la voie tant qu’on n’en a pas triomphé ». Les couples d’opposés (être et non-être, vie et mort, beauté et laideur, bien et mal et toutes les autres polarités qui lient les facultés à l’espoir et à la peur et enchaînent les organes de l’action aux seuls actes de défense et d’acquisition) sont les rochers qui s’entrechoquent (Symplégades) et écrasent le voyageur, mais entre lesquels le héros réussit toujours à passer. C’est un thème bien connu de par le monde. Les Grecs l’associaient aux deux îles rocheuses du Pont-Euxin qui, poussées par les vents, se heurtaient l’une l’autre ; mais Jason, à bord de l’Argo, navigua entre elles et, depuis lors, elles sont restées immuablement fixes. Ainsi va le héros, délivré de l’ego, à travers les murs du monde, abandonnant son ego englué à Pelage de Glu et poursuivant sa route..
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